Les auteurs de cette décapitation sont des membres d’une milice proche d’un influent élu afghan. Les faits se sont déroulés dans une région instable de l’Afghanistan et les miliciens ont ensuite exhibé la tête des quatre combattants affiliés au groupe Etat islamique (EI) sur une route très fréquentée.
Cela fait plusieurs semaines que la milice fidèle à Haji Zahir, vice-président du parlement afghan, lutte contre les combattants autoproclamés de l’EI dans le district d’Achin, dans la province de Nangarhar. En effet, le groupe Etat Islamique a réussi à y gagner du terrain aux dépens des rebelles talibans.
"On ne lance pas de fleurs pendant une guerre"
D’après les explications fournies par Haji Zahir, l’EI a procédé à la décapitation de quatre miliciens qui lui sont proches. Une situation qui les a poussés à agir en représailles. "Si on vous décapite, si on décapite vos fils, vous vous attendez à ce qu’on offre des fleurs à vos bourreaux ?", s’est exclamé le vice-président du parlement afghan lors d’une conférence de presse. "On ne lance pas de fleurs pendant une guerre. Des gens meurent", a-t-il ajouté sur les propos relayés par Le Parisien.
Les têtes des victimes exhibées en bordure d’une route très fréquentée
Après la décapitation, les miliciens ont exposé les têtes des victimes sur le bord d’une route très fréquentée du district d’Achin, ont précisé des responsables locaux. "S’ils (les combattants de l’EI, ndlr) étaient des criminels, alors ils auraient dû être jugés", a de son côté indiqué le gouverneur du district, Haji Ghaleb qui estime que cet incident barbare n’aurait jamais dû avoir lieu.
L’État islamique s’est implanté dans la province de Nangarhar
L’EI, qui exerce son emprise sur des parties entières de la Syrie et de l’Irak, a réussi ces derniers mois à s’établir dans la province de Nangarhar en chassant les rebelles talibans, dont la région est l’un des fiefs. En Afghanistan, le groupe terroriste est parvenu à attirer de nombreux talibans, lesquels ont été désappointés par la direction du mouvement.
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