SIPA
La coalition islamique antiterroriste que l’Arabie Saoudite a formée suscite actuellement des polémiques. Le pays combattra-t-il réellement l’organisation terroriste de l’État islamique sachant ses accointances avec des groupes radicaux ?
L’Arabie Saoudite s’en sort gagnante
L’Arabie Saoudite a annoncé ce mardi 15 décembre, la création d’une coalition islamique dans le but de lutter contre le terrorisme dans le monde musulman. La coalition est formée de 34 pays, dont l’Égypte ou encore le Sénégal, et a été mise en place par le Ryad pour "combattre militairement et idéologiquement toute organisation terroriste qui fait son apparition". Cette initiative de l’Arabie Saoudite lui permet de se défendre face aux accusations qui le désignent comme pourvoyeur de terroristes. Le Ryad qui est critiqué à l’international pour son soutien aux groupes radicaux va enfin pouvoir laver son image et en même temps, devenir le leader du monde arabo-musulman.
Laxisme du royaume vis-à-vis des groupes radicaux
Dans son analyse de la situation, Samir Amghar, chercheur à l’Université libre de Bruxelles, a rappelé que " l ’Arabie saoudite n ’a pas de relation symbiotique avec les milieux djihadistes. Le régime ne les finance pas — même si certains riches Saoudiens envoient de l’argent." Toutefois, il a reconnu le laisser-aller du Ryad par rapport au développement des groupes radicaux qui s’opposaient à Bachar al-Assad, en Syrie. "Ce n’était pas pour des raisons idéologiques, mais pragmatiques, sur le mode "l’ennemi de mon ennemi est mon ami", comme les États-Unis ont pu soutenir les moudjahidin en Afghanistan contre l’URSS pendant la guerre froide", constate-t-il.
Voir davantage d’articles sur l’Arabie Saoudite
Retrouvez en détail l’article sur 20 minutes.