Capture d'écran/TF1
Élise Boghossian, une acupunctrice à Paris a fait le choix de venir en aide aux victimes de Daesh. Invitée sur le plateau de Sept à Huit, elle a confié les atrocités auxquelles ces femmes sont confrontées.
Cette femme, qui officie en tant qu’acupunctrice à Paris, a également choisi de se mettre au service des femmes victimes des violences commises par les djihadistes. "Elles ont servi d’esclaves sexuelles", a-t-elle confié sur le plateau de Sept à Huit.
500 réfugiés par jour
Tous les mois, Élise Boghossian, une mère de trois enfants quitte son cabinet et se rend au Kurdistan irakien. À bord de son dispensaire mobile, munie de sa boîte de 10 000 aiguilles, elle reçoit jusqu’à 500 réfugiés par jour, dont des femmes qui ont réussi à quitter l’enfer de l’État islamique. Parmi ses patientes, cette acupunctrice accueille des femmes violées et torturées par les terroristes. "C’est au détour d’un soin que petit à petit, les femmes nous racontent ce qu’elles ont vécu (...), la manière dont elles ont été kidnappées et retenues prisonnières", témoigne cette jeune femme. "Elles nous parlent de ce bazar où elles étaient dans des cages, totalement nues", a-t-elle poursuivi.
Les filles aux yeux bleus plus chères
Selon les témoignages accablants de cette mère de famille, les femmes sont départagées dans des groupes bien distincts : les vierges, les jeunes mariées et les autres. "En fonction de leur rang par rapport au califat, les hommes peuvent venir choisir en premier", raconte Élise Boghossian sur TF1 en ajoutant que le prix d’une femme varie entre 20 et 100 dollars. "Les filles aux yeux bleus coûtent par exemple plus cher", a-t-elle souligné. Telles de véritables prisonnières, ces femmes sont enfermées toute la journée en étant à la merci des djihadistes. "Une fois qu’ils ont bien consommé les esclaves, ils rappellent les membres de la famille pour les revendre", se rappelle Élise Boghossian encore horrifiée. Bien que les proches versent la rançon demandée, "plus de 30% tentent de se suicider après leur retour", précise l’acupunctrice.
Une soif de reconnaissance
Née en France, Élise Boghossian a survécu avec sa famille au génocide arménien en migrant dans l’Hexagone. Aujourd’hui, elle ressent une grande soif de reconnaissance. "Si je peux tendre la main comme un jour on l’a fait pour nous, je le fais", explique-t-elle.
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