Suite à l’incident aérien entre la Russie e la Turquie, le président turc Recep Tayyip Erdogan a convenu avec son homologue américain Barack Obama de "l’importance de désamorcer les tensions".
Quelques heures après que l’armée turque a abattu un avion militaire russe à la frontière syrienne, Barack Obama et Recep Tayyip Erdogan se sont entretenus par téléphone pour trouver des mesures communes pour "faire en sorte d’éviter de nouveaux incidents similaires". Un entretien au cours duquel les deux chefs d’Etats ont été également sur la même longueur d’onde, notamment sur la "nécessité de désamorcer les tensions" suite à cet incident aérien.
La Turquie défend sa souveraineté
Barack Obama a souligné lors de cet échange que le droit de la Turquie de défendre sa souveraineté était "soutenu par les États-Unis et l’Otan". "Si la Russie dirige son action contre Daesh, le genre d’incident comme celui de l’avion abattu par la Turquie est moins susceptible d’arriver", a affirmé le président américain. Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu s’est également défendu hier que c’est un : "devoir national de prendre toutes les mesures nécessaires contre quiconque viole notre espace aérien ou nos frontières". Ankara a également invité l’Otan à organiser une "réunion extraordinaire".
L’Otan a appelé "au calme"
A l’issue de la réunion extraordinaire organisée à Bruxelles avec les hauts représentants des 28 pays membres, l’Otan a appelé "au calme" et à la "désescalade". "Comme nous l’avons répété clairement, nous sommes solidaires de la Turquie et soutenons l’intégrité territoriale de notre allié turc au sein de l’Otan", a souligné le secrétaire général de l’Otan. "Il s’agit d’un incident sérieux. Il faut éviter que la situation échappe à tout contrôle", a-t-il estimé. "La diplomatie et la désescalade sont importantes pour résoudre cette situation", a insisté ce haut responsable, en encourageant "les contacts entre Ankara et Moscou".