Illustration - SIPA
Près d’une quarantaine de personnes dont une dizaine d’enfants ont été tués vendredi lors des raids menés conjointement par les aviations russe et syrienne contre la province de Deir Ezzor (est), contrôlée par le groupe Etat Islamique.
"Au moins 36 personnes, dont 10 enfants, ont été tuées et des dizaines
d’autres ont été blessées lors de plus de 70 raids effectués par des
appareils russes et syriens contre plusieurs localités de Deir Ezzor" contrôlée par Daech, a affirmé Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Selon lui, "c’est le plus violent bombardement" de cette région de Syrie "depuis le début de la révolte en 2011".
L’OSDH a précisé que les raids ont visé plusieurs quartiers de la ville de Deir Ezzor, des villes de la province éponyme comme Mayadine et Boukamal, des localités plus petites et trois champs pétroliers. La province est tenue par l’EI qui contrôle aussi la majorité de la capitale provinciale, à l’exception de l’aéroport militaire et de quelques quartiers aux alentours aux mains du régime.
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a en outre annoncé vendredi que la marine russe en mer Caspienne avait lancé des "missiles de croisière sur Deir Ezzor tuant plus de 600 militants islamistes", sans précision de date.
Vendredi, l’armée américaine a de son côté reconnu qu’un bombardement en Irak effectué le 13 mars dernier contre un checkpoint de Daech avait "probablement provoqué la mort" de quatre civils dont un enfant. C’est la deuxième fois que l’armée américaine reconnaît sa responsabilité probable dans la mort de civils dans un bombardement en Irak ou en Syrie, depuis le début de sa campagne contre le groupe Etat islamique en août 2014.