Deux jours après les attentats survenus à Paris et revendiqués par l’Etat Islamique, la France renforce sa position en Syrie et a mené dimanche d’importants bombardements à Raqqa, fief de Daech.
504 - Bad gatewayLa France a riposté face aux attentats revendiqués par
Daesh et au cours desquels 132 personnes, selon le dernier bilan, ont péri. Vingt bombes ont été larguées ce dimanche sur le fief de l’organisation terroriste à Raqqa, dans le nord de la Syrie, a déclaré le ministère de la Défense.
Douze appareils, dont dix chasseurs
Ces bombardements sonnent comme des mesures de représailles après les attentats de vendredi revendiqués par les djihadistes. Douze appareils, dont dix chasseurs, ont été mobilisés ensemble à partir des Émirats arabes unis et de la Jordanie. "Le premier objectif détruit était utilisé par Daesh (acronyme de l’EI en arabe) comme poste de commandement, centre de recrutement djihadiste et dépôt d’armes et de munitions. Le deuxième objectif abritait un camp d’entraînement terroriste", a indiqué le ministère dans un communiqué. D’après toujours le ministère, cette opération a été menée en coordination avec les forces américaines et elle a été planifiée sur des sites identifiés au préalable lors des missions de reconnaissance effectuées par la France.
Au moins 36 explosions dans la nuit à RaqaRami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui possède un vaste réseau de sources en
Syrie a déclaré qu’il y avait au moins 36 explosions dans la nuit à Raqa. Certaines, selon lui, ont été causées par des frappes aériennes, d’autres par des explosifs secouant la cité entière. Il a ajouté qu’il y avait des raids au nord et au sud de Raqa et ces explosions pourraient émaner des raids lancés par des avions de combat français. L’OSDH qui a cité la
"brigade 17", un camp d’entraînement incluant des dépôts d’armes n’a pas encore fourni un bilan dans l’immédiat.
Intensification des frappes en SyrieAu lendemain des attentats du vendredi 13 novembre qu’il a qualifiés d’
"actes de guerre", le président français François Hollande avait prévenu que son pays serait
"impitoyable" sur tous les terrains, intérieur et extérieur. Dans le cadre de la sa participation depuis un an à la coalition internationale contre l’EI en Irak, la France a décidé en septembre d’accroître ses
frappes en Syrie. Depuis deux jours, le travail est
"beaucoup plus nourri" avec les États-Unis afin de mieux identifier des cibles, précise le ministère ajoutant qu’un
"certain nombre de malentendus" se sont dissipés. Dans la foulée, la France va également déployer en décembre le porte-avions Charles de Gaulle dans le Golfe pour tripler sa capacité de frappes avec 24 appareils à bord.