Le président maldivien Abdulla Yameen a décrété, mercredi 4 novembre, l’état d’urgence. Il a donné aux forces de sécurité de larges pouvoirs avant une manifestation antigouvernementale.
Alors que le Parti démocratique des Maldives (PDM) a prévu une manifestation dans deux jours, cette décision ne pouvait pas tomber mieux.
Faire pression sur Abdulla Yameen
Le parti PDM est le principal parti d’opposition dont le chef Mohamed Nasheed est en prison au terme d’un procès expéditif et inéquitable, précise l’ONU. "Le président Yameen a déclaré l’état d’urgence pour assurer la sécurité de tous les citoyens", a affirmé son porte-parole Muaz Ali sur les propos relayés par Le Monde. La manifestation de l’opposition a pour objectif de faire pression sur le président des Maldives Abdulla Yameen pour qu’il libère Ahmed Adheeb arrêté en octobre dernier pour tentative d’assassinat.
L’accident ayant visé le président des Maldives
Pour rappel des faits, une explosion a eu lieu le 28 septembre sur le yacht dans lequel se trouvait le président qui s’en est sorti indemne. En revanche, sa femme et deux autres personnes ont été blessées dans l’incident. Le FBI américain a conclu qu’il n’y avait aucune preuve que l’explosion ait été causée par une bombe mais les autorités Maldiviennes estiment que le président Yameen était visé. Une situation ayant abouti à l’arrestation de son vice-président Ahmed Adeeb, suspecté d’avoir manigancé son assassinat.
Un état d’urgence de 30 jours
L’état d’urgence décrété aux Maldives est entré en vigueur mercredi et s’étalera sur une période de trente jours. En conséquence, la suspension de plusieurs dispositions prévues par la Constitution sera inévitable, ont indiqué des sources officielles. Parmi elles, les députés ne seront plus autorisés à lancer une quelconque procédure de destitution à l’encontre du chef de l’Etat.