Environ 50.000 Nord-Coréens ont été envoyés à l’étranger dans des conditions qui s’apparentent aux travaux forcés. Les travailleurs auraient été envoyés en Russie et en Chine, d’après un rapport de l’ONU.
Des travailleurs nord-coréens envoyés aux travaux forcés
Kim Jong-Un a condamné plus de 50.000 travailleurs nord-coréens aux travaux forcés à l’étranger. Cette situation qui bafoue totalement les droits de l’Homme et du Travail survient ironiquement en pleine célébration du 70ème anniversaire du Parti des travailleurs coréens.
Les victimes auraient été envoyées en Russie ou en Chine. Elles sont sous-alimentées et travailleraient plus de 12 heures par jour. Les secteurs dans lesquels ces travailleurs officient sont variés. Ils se trouvent généralement dans les domaines du bâtiment, des mines, de l’informatique ou du textile et ignorent les conditions dans leurs contrats.
Complicités et crime humanitaire
Cette affaire de travail forcé a été dévoilée par un compte-rendu de l’ONU. L’auteur du rapport s’appelle Marzuki Darusman, membre de la Commission d’enquête sur les droits de l’homme en Corée du Nord. Il alerte notamment l’organisation humanitaire sur la mort récente de l’un de ces travailleurs. Dans le rapport, il explique notamment que 15 pays du monde entier, parmi lesquels la Pologne, l’Angola ou l’Algérie, sont prêts à accepter le travail des Nord-Coréens. L’avocat indonésien accuse de complicité ces pays au regard d’un "système de travail forcé inacceptable".
Un débat sur le rapport devrait être organisé par l’Assemblée générale, cette semaine. Ce système d’échanges de travailleurs rapporterait à Pyongyang entre 1,2 et 2,3 milliards de dollars par année (900 millions et 1.5 millions d’euros).