Un professeur aux Emirats arabes unis n’a pas hésité à tabasser son élève sous les yeux des autres écoliers. Le ministère de L’Education a promis de prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à cette situation qui n’est pasun cas isolé.
Ce n’est pas la première fois qu’un professeur a été surpris en train de commettre des violences sur des enfants aux Emirats Arabes Unis. Notons que dans ce pays, les châtiments corporels sont interdits à l’école mais pas à la maison.
Sept coups sur la tête
C’était un dimanche midi à Fujeirah (un émirat des Emirats arabes unis) et l’auteur des coups semble avoir perdu son sang-froid. "Ils m’ont vraiment mis en colère et j’ai perdu le contrôle de moi-même", a déclaré Jasem al-Murshidy, 36 ans pour expliquer ses gestes au journal emirati The National cité par Libération ce mardi.
Un représentant officiel de la zone éducative de Fujeirah a confié au même journal que les collégiens avaient déjà élaboré un "plan pour offenser le professeur, avant de le filmer et de poster la vidéo sur Internet". Les images ont montré l’instituteur en train de donner sept coups sur la tête de son élève en usant de toutes ses forces. Le professeur a même eu le temps de tenir son keffieh, qui glisse en raison de la violence de ses gestes.
Vers une condamnation des professeurs coupables
Les parents n’ont pas manqué de réagir face à cet acte de violences sur enfant. Sous la pression des parents, le ministre de l’Education des Emirats arabes unis Hussain Al Hamadi tente de se montrer rassurant en proposant des mesures pour éradiquer ce fléau. Il a annoncé vouloir lancer dans les prochains jours une ligne directe qui reliera les élèves victimes au personnel du ministère. Le ministère compte "condamner les professeurs coupables" et leur apprendre "de nouvelles méthodes pédagogiques de dissuasion pour ne pas en arriver là", écrit le site en langue arabe Albayan. Le ministère a en outre souligné le rôle de l’école dans le contrôle de leurs professeurs. "L’éducation a pour base le respect mutuel. Il faut réfléchir à des méthodes pédagogiques modernes et des procédures appropriées qui contribuent à redresser la trajectoire du mauvais élève", renchérit-il.
La réaction des internautes
Sur les réseaux sociaux, les internautes ne cachent pas leur indignation. "Peu importe à quel point l’étudiant a provoqué le professeur, l’élève est venu pour apprendre la discipline avant l’éducation, et le professeur doit avant tout servir de modèle à ses étudiants", a écrit l’un d’eux sur Twitter. Un autre a essayé de trouver le juste milieu. "C’est vrai que la réaction de l’enseignant est mauvaise et qu’il n’a pas su garder son calme mais l’étudiant l’a sûrement provoqué, donc nous ne pouvons pas juger avant de savoir tout ce qui s’est passé", a-t-il tweeté.