Ali Mohammed al-Nimr est un jeune chiite âgé de 21 ans qui avait été arrêté en 2012 pour avoir participé à une manifestation contre le pouvoir de Riyad. Sa sentence sera la peine capitale pour ce choix commis quand il était encore mineur.
Condamnation à mort de Nimr
En Arabie Saoudite, Nimr, un jeune homme de 21 ans a été condamné à la décapitation suivie de la crucifixion. Le crime que la Justice lui reproche est en fait d’avoir manifesté contre le régime en place alors qu’il n’avait à l’époque que 17 ans. Ainsi, le jeune homme a été condamné à mort le 27 mai 2014 pour avoir participé deux ans plus tôt à une manif contre le régime, dans la région de Qatif.
Parmi les chefs d’accusation à l’encontre d’Ali Mohammed al-Nimr, la justice lui reproche également de faire partie d’une organisation terroriste et d’avoir jeté des cocktails Molotov au cours de cette manifestation. Le jeune homme est un musulman chiite qui est le neveu du cheikh al-Nimr, un opposant virulent de la monarchie actuelle. Les ONG pensent que c’est surtout ce lien de parenté qui a conduit la Justice saoudienne à décider de l’exécution de Nimr.
Les ONG s’insurgent contre l’atrocité de la sentence
Devant l’inhumanité de cette condamnation, les ONG militent sur sa libération afin de lui éviter cette sentence atroce. L’ultime appel du jeune homme a en effet été rejeté par la cour criminelle d’Arabie Saoudite. L’exécution de Nimr aura donc lieu, ce jeudi 24 septembre. Suite à sa décapitation et sa crucifixion, son corps sera exposé au grand public jusqu’au pourrissement de la chair. Dans leur bataille pour une sentence plus raisonnable à l’encontre d’Ali Mohammed al-Nimr, les ONG accusent la justice saoudienne de ne pas lui avoir accordé de procès en bonne et due forme. "La cour semble avoir fondé sa décision sur des "aveux" qui, selon Ali Al-Nimr, lui ont été extorqués sous la torture et au moyen d’autres formes de mauvais traitements", affirme Amnesty International.
La France rappelle son opposition à la peine de mort
Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a rappelé que la France "refusait" la peine de mort "dans tous les pays"."La France a toujours la même réaction, elle est très ferme et très claire : en toute occasion, tout pays, quel qu’il soit, nous refusons la peine de mort", a déclaré Stéphane Le Foll lors du compte-rendu du Conseil des ministres. "La France est un pays qui défend l’abolition de la peine de mort (...) C’est ce qui a toujours été la position de la France".