L’enquête sur les deux explosions ayant tué au moins 139 personnes à Tianjin dans le nord-est de la Chine il y a deux semaines a abouti à l’arrestation d’une douzaine de personnes.
Dans le cadre de l’enquête sur les deux explosions à Tianjin le 12 août, la police chinoise a arrêté une douzaine de personnes, rapporte l’agence de presse officielle Chine nouvelle ce jeudi. Dans la liste des personnes arrêtées se trouvent le président, le vice-président et trois autres dirigeants de l’entreprise propriétaire de l’entrepôt où étaient déposés les produits chimiques responsables des déflagrations en Chine, ajoute l’agence de presse.
Une population en colère
En Chine, la population est exaspérée face aux règles de sécurité observées en particulier dans les zones industrielles. Devant une telle situation, le président Xi Jinping a fait la promesse que les autorités ont retenu les leçons de la catastrophe qui a frappé la ville portuaire de Tianjin. Le dernier bilan officiel était porté à 139 morts, mais la disparition de 34 personnes est toujours signalée.
Un manque de vigilance dénoncé
De son côté, le Parquet populaire suprême (PPS) a pointé, via son site internet, onze responsables. Dix d’entre eux ont été mis en cause pour des négligences et le onzième pour des abus de pouvoir. Le parquet leur reproche notamment un manque de vigilance pendant le contrôle de la compagnie Tianjin Donjiang Port Ruihai International Logistics, propriétaire de l’entrepôt. Dans ses colonnes de ce mercredi 26 août, Chine nouvelle avait affirmé que le directeur de l’administration chinoise chargée de la sécurité au travail a été limogé. Ce dernier a été accusé d’"infractions graves à la discipline et au droit". Toutefois, les autorités n’ont pas fait de lien avec les explosions de Tianjin du 12 août dernier.