Les places européennes ont connu un crash boursier hier. Ce lundi noir a été provoqué par le plongeon des bourses asiatiques. Retour sur cette panique boursière mondiale.
Dans le sillage de l’effondrement des indices asiatiques, les Bourses française et mondiales ont lourdement chuté lundi. En cause : la volatilité des marchés asiatiques sur fond de morosité économique en Chine, où les autorités tentent sans succès de stabiliser un marché qui s’effondre, menant à la grande perte des petits porteurs.
En terminant la séance dudit lundi noir à -8,5%, la Bourse de Shangai a enregistré sa plus forte baisse en huit ans. La Bourse de Shenzhen, la deuxième en Chine, a quant à elle chuté de 7,61%. La Bourse de Hong Kong a accusé une baisse de -5% à la clôture. La place financière chinoise avait déjà perdu plus de 11% de sa valeur la semaine dernière, en dépit des multiples efforts de Pékin pour tenter de rassurer les investisseurs.
L’Europe et le reste du monde touchés par ce plongeon historique
Après un réveil brutal (à l’ouverture la Bourse de Paris perdait 3,5%, Londres 2,7%, Francfort 3,2% et Milan 3,7%), les marchés du Vieux continent ont creusé leurs pertes l’après-midi. Au Brésil, le principal indicateur de la Bourse de São Paulo, l’Ibovespa, perdait quant à lui 6,49% à l’ouverture. Aux Etats-Unis, les indices phares Dow Jones et Nasdaq chutaient respectivement de 4,75% et 5,50% à l’ouverture. Autour de 15h30 le CAC 40 plongeait de plus de 8%, le Dax de 7,7% et le Footsie londonien de 6,7%. A 17h35, le CAC 40 clôturait en net recul à 4 383 points (- 5,35%). A Amsterdam, la Bourse clôturait en baisse de plus de 5%.
Pourquoi une telle débâcle ?
Le ralentissement de la deuxième puissance économique de la planète, les turbulences sur ses places financières et la dévaluation du yuan il y a près de deux semaines sont à l’origine des inquiétudes de la planète finances. La croissance chinoise ne cesse en effet de ralentir. En 2014, elle était de 7,4%, son plus bas niveau depuis 1990 et est descendue à 7% pour les deux premiers trimestres de 2015. Résultat : les investisseurs reculent et les marchés européens ont largement suivi le mouvement. De leur côté, les autorités chinoises peinent à rassurer les investisseurs.
Un analyste a souligné à l’AFP que ce lundi noir s’explique par la "déception des investisseurs devant l’absence de mesure de relance directe des autorités chinoises durant le week-end, les autorités se contentant de donner leur bénédiction aux collectivités locales pour qu’elles investissent en Bourse, pour la première fois".
En attendant les mesures, Shanghai continue de glisser tandis que Tokyo et Hong Kong se redressent, ce mardi matin. Les investisseurs vont désormais s’en remettre aux prochains rendez-vous économiques de la semaine notamment avec la publication des chiffres de la croissance américaine attendus jeudi et les statistiques sur les dépenses et revenus des ménages.