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Le dictateur nord-coréen a ordonné à son armée de se tenir prête à combattre aujourd’hui. Ses troupes sont massées le long de la frontière entre les deux Corées.
Les tensions s’enveniment entre les deux Corées, rapporte TF1. Les forces sud-coréennes étaient déjà en état d’alerte maximum après l’ultimatum lancé hier par la Corée du Nord. Pyongyang a demandé à Séoul de cesser dans les 48 heures sa guerre de propagande, autrement, des opérations militaires de la Corée du Nord seront inévitables.
La Commission centrale militaire (CCM) de la Corée du Nord, présidée par Kim Jong-Un, avait donné son accord, hier, à cet ultimatum ainsi qu’à des projets de frappes de représailles et de contre-attaque tout le long de la frontière. D’après KCNA, l’agence de presse officielle nord-coréenne, Kim Jong-Un a ordonné aux unités de l’armée du peuple coréen (APC) déployées à la frontière intercoréenne fortement militarisée de se placer "en état de guerre" à compter d’aujourd’hui à 17H00, heure locale.
Ces troupes doivent être "pleinement prêtes au combat et à lancer des opérations surprise" tandis que la ligne de front tout entière doit se trouver dans "un semi état de guerre", a décrété Kim Jong-Un. Les chefs d’état-major de la Corée du Sud ont répliqué en s’adressant directement à l’APC.
Ils ont demandé à l’armée nord-coréenne de s’abstenir de "tout acte irréfléchi" et prévenu qu’ils ne resteraient pas les bras croisés en cas de nouvelle provocation. Ce n’est pas la première fois que la Corée du Nord fait ce genre d’annonce dans les moments de regain de tensions. La dernière fois, c’était en 2013 lorsque Kim Jong-Un avait déclaré "l’état de guerre" avec la Corée du Sud. Les deux pays sont toujours techniquement en guerre car la guerre de Corée (1950-53) a pris fin avec un simple cessez-le-feu et non un traité d’armistice.