Les études menées dans la ville de Tianjin ont révélé que des niveaux de cyanure détectés dans des points d’eau situés à l’intérieur de la zone de l’explosion sont 356 fois supérieurs au seuil de la tolérance.
Le scepticisme est de mise à Tianjin. Les informations communiquées ce jeudi 20 août par le Bureau de protection environnementale de cette ville chinoise ont de quoi s’alarmer. "Un niveau excessif (de cyanure) a été détecté dans huit points (d’eau) différents", a-t-il indiqué. Ces points d’eau se trouvent à l’intérieur de la zone d’isolément délimitée autour du lieu des explosions survenues il y a une semaine. Les niveaux de cyanure les plus élevés enregistrés dans ces lieux y sont 356 fois supérieurs au seuil de tolérance.
Vingt-cinq points d’eau situés dans cette zone d’isolement de Tianjin ont alors été infectés par le cyanure. La chaîne de télévision nationale, CCTV a indiqué que le niveau moyen de cyanure y est 40 fois supérieur à la normale. Par contre, en dehors de cette zone où l’on compte 16 autres points d’eau, les études faites sur une dizaine d’entre eux, ont révélé un taux de cyanure faible et toujours en deçà des limites tolérées.
Sous forme de poudre cristalline semblable au sucre et très soluble dans l’eau, le cyanure de sodium, peut libérer du cyanure d’hydrogène sous certaines conditions. Cette solution aqueuse est un véritable gaz asphyxiant et rapidement mortel. Or, l’entrepôt de produits chimiques qui a explosé la semaine dernière à Tianjin contenait quelque 700 tonnes de cyanure de sodium. Ainsi, l’appréhension d’un danger, causé par l’éventuelle contamination des points d’eau, mine toute la ville de Tianjin.
Malgré tout, les autorités municipales se veulent rassurantes. "Toute l’eau polluée est contenue à l’intérieur de la zone d’isolément. Et nous n’allons pas la pomper avant qu’elle ne soit nettoyée", a affirmé Tian Weiyong, un responsable de l’environnement de la ville. Par ailleurs, les équipes de secours ont déjà installé des barrages de terre et de sable dans un périmètre de 100 000 mètres carrés autour du lieu de l’explosion. Ce, pour éviter toute fuite de produits ou composants toxiques.