L’ouvrier est décédé après trois heures de travail à la centrale nucléaire de Fukushima. On attend les résultats de l’autopsie.
Les résultats de l’autopsie devraient démontrer si la radioactivité est la cause du décès, rappelle Le Parisien. L’histoire risque de dérouter les japonais, cette mort brutale à la centrale nucléaire de Fukushima, survenue le weekend dernier, réveille brutalement une inquiétude diffuse au Japon.
Agé de trente ans, l’homme a travaillé pendant trois heures samedi sur le chantier de construction d’un mur pensé pour entourer les réacteurs endommagés et arrêter les fuites d’eau contaminée. Après son service, il retourne à son bureau situé à 20km de la centrale.
Et c’est là qu’il se sent mal. Emmené d’urgence aux urgences de l’hôpital, il est déclaré décédé en début d’après-midi. "Nous sommes en train d’examiner si la cause encore inconnue de sa mort est liée ou non à la tâche effectuée" a indiqué, Tepco, la compagnie en charge de la gestion du site.
La politique est venue se mêler à cette histoire. Si les résultats de l’autopsie démontrent que la radioactivité est la cause du décès, les autorités japonaises pourraient se trouver dans l’embarras. Tokyo a annoncé hier aux autorités locales son intention de lever prochainement l’ordre d’évacuation de la localité de Naraha, dans la préfecture de Fukushima.
Le premier ministre japonais Shinzo Abe souhaite que les restrictions d’habitat soient toutes levées d’ici à deux ans. Les chiffres officiels font état de deux employés morts sur le site de Fukushima. Concernant ces deux décès, la société Tepco a assuré qu’il s’agissait d’accident.
Des critiques se sont fait au grand jour depuis la catastrophe. Les conditions de sécurité des ouvriers font régulièrement l’objet de critiques. Tepco tente de tenir sa promesse de septembre 2013, à savoir décontaminer toute l’eau stockée sur le site. Le nombre d’ouvrier a été doublé, avoisinant aujourd’hui les 14 000.