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Craignant toujours les menaces qui pourraient menacer son régime, Kim Jong-un a chargé les fonctionnaires de la propagande de faire le tour des maisons pour que la liste des chansons interdites par le régime de Pyongyang soit respectée.
L’autocrate nord-coréen a sorti un décret pour étendre la censure musicale, cite Guardian rapportant des sources nord-coréennes. Kim Jong-un a en effet demandé au département "agitation et propagande" du parti des travailleurs de Corée du Nord de visiter toutes les maisons afin de détruire les CD et cassettes interdits par la République populaire. En plus des morceaux étrangers, la censure s’étend désormais jusqu’à la musique locale.
Crainte d’une dissidence populaire
Cette paranoïa du dictateur nord-coréen risque de faire monter un sentiment de contestation de la souveraineté au sein du peuple. Le site sud-coréen Daily NK qui a révélé l’information a en effet indiqué que "certaines paroles de chansons locales pourraient motiver la dissidence populaire". C’est pourquoi, selon un membre du régime, le département local de propagande fouille toutes les habitations afin de rassembler les cassettes et CD. Parmi la liste noire figurent la bande-originale du film nord-coréen Im Kkeok Jeong, un genre Robin des Bois nord-coréen ainsi que la chanson populaire Nation sans larme, extraite d’un téléfilm local.
La révolte des citoyens
Les citoyens ont manifesté une certaine résistance face à cette extension de la censure au support physique des titres "criminels", rapport RTL dans ses colonnes ce mardi. Nombreux sont ceux qui ont demandé aux agents de l’unité du peuple les raisons pour lesquelles ils n’étaient plus autorisés à écouter des titres inclus dans des œuvres composées par le régime. Une situation qui aurait entraîné quelques heurts entre les civils et les agents. Une autre source citée par le site internet sud-coréen a déclaré que l’initiative aurait même engendré un regain d’intérêt de la population pour d’anciens titres anti-régime qui étaient rayés de la mémoire collective et qui représentent désormais des synonymes de résistance au pouvoir central.