Le français condamné à mort en Indonésie, Serge Atlaoui, a épuisé tous les recours juridiques pour éviter une exécution.
Jeudi, le ministre indonésien des Affaires étrangères a contredit cette déclaration. Selon lui, Serge Atlaoui, condamné à mort pour trafic de drogue, a déjà eu "la possibilité d’exercer tous ses droits légaux". "La prochaine étape relève du parquet général", a-t-il ajouté.
Lundi, la cour administrative de Jakarta a rejeté un recours de Serge Atlaoui, 51 ans, qui contestait la décision du président indonésien ayant refusé sa demande de grâce. Ses avocats avaient indiqué dans la foulée envisager d’autres procédures. Le parquet général d’Indonésie, qui gère les exécutions de condamnés à mort, avait laissé entendre qu’aucune exécution n’était prévue dans l’immédiat dans le pays. Son porte-parole Tony Spontana avait précisé qu’il ne serait "pas sage" de procéder à des exécutions pendant le ramadan, le mois du jeûne musulman qui s’achèvera à la mi-juillet.
De son côté, le Quai d’Orsay avait réagi au nouveau revers subi par Serge Atlaoui lundi, en se redisant "totalement mobilisé en faveur de notre compatriote (…). Il était assisté par un membre de notre ambassade lors de la lecture de la décision de la cour administrative", soulignait un communiqué. "Nous sommes en contact avec la famille et les avocats de Serge Atlaoui, qui envisagent d’autres recours", précisait le ministre, assurant qu’il s’entretiendrait "très rapidement avec l’épouse de Serge Atlaoui", et rappelant "la ferme opposition de la France à la peine de mort en tous lieux et en toutes circonstances".
Incarcéré depuis dix ans, Serge Atlaoui, soudeur de profession, affirme qu’il n’a fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique, mais qui abritait en réalité un laboratoire clandestin d’ecstasy.