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Serge Atlaoui ne peut plus qu’espérer une clémence du président indonésien. Le ministre français des Affaires étrangère dénonce de "grave dysfonctionnement" de la justice indonésienne.
Le ton monte du côté de Paris pour tenter de sauver Serge Atlaoui, commente TF1. Le français a été condamné à la peine capitale en Indonésie pour trafic de stupéfiants, il ne peut plus qu’espérer une grâce du président indonésien.
L’ambassadeur d’Indonésie a été convoqué par le Quai d’Orsay pour la troisième fois en une semaine, hier. Alors que François Hollande indiquait que l’exécution "serait dommageable pour les relations" entre les deux pays, Laurent Fabius a écrit directement à son homologue aujourd’hui. Et le ministre n’avait pas vraiment un langage diplomatique.
Il soutient notamment que Serge Atlaoui a été victime d’un "traitement expéditif" et a été "condamné à mort par une décision qui comporte des affirmations erronées". Selon le ministre, les autorités judiciaires indonésiennes avaient annoncé que le dernier recours présenté par le prévenu serait rejeté alors qu’il était encore en cours d’examen.
Laurent Fabius conclut en demandant le respect par l’Indonésie de ses propres règles de droit et des obligations internationales que lui imposent les conventions qu’elle a signées. Il a de nouveau demandé un "geste de clémence pour le condamné".
En prison depuis dix ans, Serge Atlaoui soutient qu’il n’a fait qu’installer des machines industrielle dans ce qu’il croyait être une fabrique de peinture et qui était en réalité un laboratoire clandestin d’ecstasy.