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Vendredi à Pékin, une journaliste chinoise de renom a été condamnée à sept ans de prison pour avoir divulgué des "secrets d’Etat". Les droits de l’Homme sont contre cette arrestation qui serait le moyen de l’Etat pour faire taire une voix libre.
Une condamnation qui indigne le Monde
Gao Yu est une journaliste éminente sur le territoire chinois. Ayant gagné plusieurs prix internationaux dont le fameux Prix mondial de la liberté de la presse de l’Unesco en 1997, la dame est une voix réformiste pour la Chine. Malheureusement, cette voix vient d’être muselée par le régime du président Xi Jinping. La journaliste a en effet écopé de sept ans de prison pour avoir, disent-ils, délivré au grand public des secrets d’Etat.
Les organismes internationaux défendant les Droits de l’Homme se sont insurgés contre le sort de la journaliste d’investigation. Amnesty International a tout de suite dénoncé un "affront à la justice" et une "attaque contre la liberté de la presse".
Des documents internes dévoilés
Malheureusement, le tribunal a déjà décidé. Juste après l’annonce de sa sentence, Gao Yu a déclaré d’une voix ferme sa décision d’interjeter appel. Le tribunal chinois ne lui a pas donné l’occasion d’en dire plus, a rapporté son avocat de défense Shang Baojun.
Pour beaucoup, cette condamnation de Mme Gao Yu est une persécution politique qui vise surtout à maintenir éloigné toute idée réformiste statué dangereux pour le parti communiste. Si la journaliste se déclare innocente par rapport à toutes les accusations portées contre elle, le gouvernement chinois actuel est sûr de ces faits. La journaliste aurait donc transmis à un site internet basé aux Etats-Unis un document interne du Parti communiste chinois. Une information qui a provoqué un tollé général sachant que ledit document avait déjà été préalablement publié sur la toile.