Depuis que le parti du Peuple Indien a pris le pouvoir, les minorités religieuses sont les premières à en souffrir. De nombreuses exactions perpetrées contre eux et la passivité des autorités n’améliorent en rien la situation.
Les minorités religieuses sont inquiètes
Cette chasse aux sorcières contre les minorités religieuses a été l’une des plus grandes appréhensions en mai 2014 lors de la victoire de Narendra Modi en Inde. Actuellement, ces doutes sont sur toutes les lèvres tandis que les attaques visant la minorité chrétienne sont de plus en plus nombreuses.
Pour rappel, actuellement 2.3% de la population indienne est de confession chrétienne. "Depuis l’arrivée de M. Modi, il existe un sentiment de peur au sein des minorités religieuses", estime M. Lenin Raghuvanshi, secrétaire général de People’s Vigilance Committee on Human Rights (PVCHR).
L’inquiétude est le sentiment prédominant sachant les dernières exactions comme le viol d’une religieuse septuagénaire dans un couvent du Bengale Occidental ou bien les profanations d’églises comme à Mumbai et dans l’Haryana.
Les provocations hindoues qui se multiplient
Mis à part ces séries d’attaques qui incluent des situations de vandalisme, des incendies criminels et autres jets de pierre, cinq églises ont été victimes depuis décembre à Dehli.
D’après un rapport délivré par le Catholic Secular Forum (CSF), près de trois cents religieux et leaders chrétiens ont été pris pour cible l’année dernière. Des milliers de chrétiens ou musulmans ont été obligés de se reconvertir à l’hindouisme.
"Les forces d’extrême droite sont actives depuis que le BJP a pris les rênes du pays", a notamment remarqué Joseph Dias, secrétaire général du CSF. Certains leaders pro-hindous vont même jusqu’à accentuer les provocations. La situation serait d’ailleurs intenable sachant la grande passivité du gouvernement face à toutes ces tensions.