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Il s’agit d’un jeune de 19 ans accusé d’espionner le groupe terroriste pour le compte du Mossad, les services secrets israéliens.
Dans cette vidéo, un djihadiste menace en français de s’en prendre à Israël, rapporte Libération. C’est la première fois que le groupe Etat islamique revendique l’assassinat d’un arabe israélien, après les exécutions qui ont choqué le monde entier.
La vidéo dure plus de dix minutes. Les images montrent un jeune garçon vêtu d’une longue tunique en train d’abattre d’une balle au front un homme présenté comme Muhammad Said Ismail Musallam, avant de tirer plusieurs balles sur son cadavre.
On peut aussi voir le passeport de la victime et une liste de noms d’espions accompagnés de photos d’hommes présentés comme des espions de l’Etat hébreu.
Le mois dernier, le père de Muhammad Said Ismail Musallam avait démenti que son fils ait travaillé pour le Mossad, après la publication dans Dabiq, la revue en anglais du groupe Etat islamique d’un article présenté comme l’interview d’un jeune de 19 ans envoyé, selon les djihadistes, en Syrie par l’agence du renseignement israélien.
"Mon fils est innocent. Le groupe Etat islamique l’accuse parce qu’il a essayé de s’enfuir", avait-il dit, sans contester que son fils avait interrompu son service civil israélien pour partir faire le djihad en Syrie.
A la suite de la diffusion de la vidéo hier, le père du jeune homme exécuté a affirmé qu’il "ne savait rien". "Des gens nous appellent, nous disent que l’État islamique a diffusé une vidéo dans laquelle Mohammed dit qu’il travaille pour le Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien. Ce n’est pas vrai. Mon fils ne travaille pas pour le Shin Bet. L’Etat islamique dit cela pour terroriser le monde", a-t-il ajouté.
"Il est mort, c’est un martyr. Mohamed n’était qu’un enfant, un bébé, il n’avait que 19 ans" a dit son père qui a souligné que son fils "n’était absolument pas pratiquant" et qu’il avait probablement été recruté à travers l’internet.
Un porte-parole du Shin Beth avait affirmé que le jeune homme était parti le 24 octobre pour la Turquie, d’où il était passé en Syrie, et que, selon les informations israéliennes, il avait rejoint le groupe terroriste. Mais "de sa propre initiative et à l’insu de ses parents", selon le porte-parole.
