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Daesh continue sur sa lancée, après la destruction du mausolée de Mossoul il y a quelques semaines.
L’effacement de la mémoire assyrienne se poursuit en Irak. Après le massacre de pièces inestimables au musée de Mossoul, Daesh s’en est pris à la ville de Nimroud. L’EI a "pris d’assaut la cité historique de Nimroud et a commencé à la détruire avec des bulldozers", a rapporté le ministère du Tourisme et des Antiquités sur sa page officielle Facebook. Perle archéologique du nord de l’Irak, cette citée a été bâtie au 13ème siècle avant JC. Elle se trouve sur les rives du Tigre à quelque 30 kilomètres de Mossoul, la grande ville du nord de l’Irak, tenue par l’Etat islamique depuis juin.
Un responsable des Antiquités a confirmé la nouvelle. "Jusqu’à présent, nous ne pouvons pas mesurer l’ampleur des dégâts", a affirmé ce responsable qui n’a pas voulu dévoiler son identité. Après la destruction à Mossoul, les djihadistes auraient averti les gardiens du musée, que Nimroud était leur prochaine étape. C’est en effet l’une des plus importantes capitales assyriennes, on y recense des bas-reliefs et des taureaux ailés. Cela serait un véritable catastrophe, avait alors expliqué Abdelamir Hamdani, un archéologue irakien de l’Université Stony Brook de New York.
Jeudi dernier, Daesh avait publié une vidéo sur laquelle ses hommes réduisaient en miettes des sculptures préislamiques du musée de Mossoul. Pour l’EI, statues, tombeaux et représentations "favorisent l’idolâtrie" et valent donc d’être détruits.
La destruction des trésors de Mossoul avait été fustigée par la communauté internationale, la directrice générale de l’Unesco Irina Bokova réclamant à la Cour pénale internationale (CPI) de se pencher sur le cas.