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Selon le gouvernement taïwanais, six détenus d’une prison de Taïwan ayant pris en otages des surveillants pour contester leur condamnation à de longues peines ont mis fin à leur vie jeudi matin.
Le ministère de la justice en Taïwan l’a confirmé en déclarant que les détenus se sont suicidés en usant d’une arme à feu à l’intérieur de la prison de Kaohsiung (sud) suite à une nuit de négociations qui n’a pas abouti. Le directeur de l’établissement et d’autres employés pris en otages en sont heureusement sortis indemnes. "Nous avons tenté par tous les moyens de les convaincre de libérer les otages et de trouver une solution pacifique", a déclaré Wu Hsien-chang, directeur des affaires carcérales au ministère sur les propos de La Croix ce jeudi.
Condamnés pour meurtre, vol et trafic de stupéfiants, les détenus, ont braqué ce mercredi 11 février l’armurerie de la prison, récupérant quatre fusils et six armes de poing. Pour retour aux faits, ils avaient pris en otage trois membres du personnel ainsi que le directeur de la prison.
Lee Rong-tsung, un ancien membre du conseil municipal de Kaohsiung qui était une connaissance de l’un des détenus a fait une confidence. Selon lui, les mutins dénonçaient leurs procès "inéquitables" et ils déploraient par ailleurs des condamnations trop lourdes. Leur leader, un certain Cheng Li-teh, serait un membre important d’une triade connue sous le nom de Bamboo Union Gang. Il a été emprisonné depuis août 2012 et condamné à 28 ans pour meurtre.