La lutte contre les "tigres" et "les mouches" de la corruption est allée jusqu’au recours aux technologies des smartphones.
Le Monde se dit "Quel plus beau parrainage pour un lancement que le prestige d’un Prix Nobel de littérature ?" Pour sa toute première application pour smartphone (iPhone et Android), l’entité du Parti communiste chinois (PCC), chargée de conduire la lutte contre la corruption publie un entretien avec Mo Yan. "La vigueur de la lutte anticorruption en Chine a dépassé ce que je pouvais imaginer", confie l’écrivain chinois.
"Actuellement, dans les lieux publics, restaurants ou bars de luxe, il est difficile de voir des fonctionnaires dépenser l’argent public ou des voitures officielles sur les parkings. De plus, avant, en invitant une, deux ou trois personnes, les fonctionnaires commandaient de nombreux plats, mais maintenant ils font attention et sont plutôt économes. Les gens sont satisfaits de cette situation", estime le Prix Nobel de littérature.
L’application, taxée de "canal important", reprend le contenu du site de la commission de discipline, particulièrement les dernières informations sur la lutte anticorruption. Le premier haut responsable tombé en 2015 est Chen Jianzhou, un cadre du département des transports du bureau de la police de la province du Guizhou, dans le sud-ouest du pays.
Le lecteur peut aussi apercevoir des éditoriaux à valeur d’engagement. Le premier de 2015 intitulé "Toujours sur la route" s’engage à mener la lutte contre la corruption au sein du PCC.
Depuis son accession au pouvoir, Xi Jinping s’est engagé à assainir le Parti communiste, promettant de châtier à la fois les "tigres" et les "mouches ".