En 1998, un jeune chinois de 18 ans a subi la peine capitale pour un crime qu’il n’avait pas commis. Ce mercredi, ses parents ont été indemnisés d’une somme de 265000 euros.
Le tribunal chinois vient d’annoncer ce mercredi 31 décembre l’indemnisation de la famille de ce jeune homme accusé à tord à hauteur de 265.000 euros. Le jeune homme alors âgé de 18 ans a été exécuté en 1996 pour un crime qu’il n’a pas commis. Le cas est très rarissime sachant l’habituelle inflexibilité de la justice chinoise concernant la reconnaissance de ses erreurs en public.
L’adolescent d’origine mongole s’appelle Hugjiltu. Il avait été condamné à mort pour viol avec homicide, dans sa région de Mongolie intérieure. Son exécution a été ordonnée dans la foulée. Toutefois, un autre homme a avoué le crime en 2005.
La famille de l’adolescent a tenté sans relâche de prouver l’innocence de leur fils. Ils avaient combattu durant dix ans pour l’obtention d’un nouveau procès. Ils ont finalement obtenu gain de cause le 15 décembre. "Les faits et preuves ayant motivé le verdict du procès initial étaient insuffisants et pas assez déterminants", comme l’avait déclaré la haute cour populaire de la ville de Hohhot au cours de ce nouveau jugement.
Une enquête a également visé les policiers chargés de l’investigation à l’époque. Les aveux faits de l’accusé "sont incompatibles avec le rapport d’autopsie" de la victime, comme le souligne la haute cour qui a enfin rendu le verdict final : "Hugjiltu est déclaré non coupable", rapporte RTL.