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Pyongyang a connu une panne générale d’internet tandis que Séoul avait subi une attaque informatique sur une centrale nucléaire.
Le royaume ermite n’aura jamais aussi bien porté son nom qu’au cours de ces dernières heures durant lesquelles Pyongyang a été privé d’Internet. Ce lundi, la Corée du Nord a perdu son contact ténu avec le monde extérieur suite à une coupure brutale de son accès aux pages d’accueil des sites gouvernementaux et du Rodong Sinmun, le quotidien officiel du Parti.
L’interdiction à la toile était passée inaperçue aux yeux des habitants de Pyongyang qui ne bénéficient en réalité que d’un Intranet géant. Seuls les hauts responsables peuvent regarder les informations en ligne provenant de la planète globalisée. Cette interruption est donc bel et bien un avertissement pour le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Le pays est actuellement en pleine guerre cybernétique avec les Etats-Unis, une guerre plus ou moins déclarée ouvertement depuis le hacking de Sony. Pyongyang vient de recevoir une grosse gifle, lui qui se targue de contrôler l’information du pays.
La cyberguerre fait rage dans les territoires nippons, notamment en Asie du Sud-est. Toutefois, tous les états acteurs avancent dans l’ombre. Pyongyang est soupçonné d’être un des principaux acteurs de cette guerre informatique. Ainsi le week-end dernier, au sud du 38e parallèle, un hacker a attaqué le système d’une centrale nucléaire sud-coréenne. Il a notamment mis sur Twitter des informations sensibles mais "à petite dose". La revendication du pirate était la fermeture de deux réacteurs à Gori et Wolsong. La Corée du Sud a accusé les hackers nord-coréen d’être derrière cet assaut informatique.