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Les députés israéliens ont voté la dissolution du Parlement ouvrant la voie à l’organisation d’élections anticipées deux ans plus tôt que prévu.
Lundi 8 décembre dans la soirée, les députés israéliens ont voté en faveur de la dissolution de la Knesset (Parlement). Comme le précise Le Monde, Suite à deux tours de scrutin tenus lundi, ainsi qu’un vote initial qui a eu lieu mercredi dernier, une très large majorité de députés, 93 sur 120, a voté pour la dissolution du Parlement, ouvrant la voie à des législatives anticipées prévues pour mars prochain.
Selon la presse internationale, cette dissolution a été provoquée suite à la crise de coalition au sein du gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahou. Ce dernier a limogé la semaine dernière deux ministres centristes, Yaïr Lapid (Finances) et Tzipi Livni (Justice). Le chef du gouvernement les avait accusées d’avoir préparé un "putsch" contre lui.
"Le Premier-ministre a fait deux erreurs. La première est d’avoir emmené Israël sur le chemin d’élections qui ne servent en rien le public, et la deuxième... il perdra", a déclaré Yaïr Lapid lors d’une très brève allocution juste avant le vote décisif. De son côté, le président de la Knesset, Yuli Edelstein, a jugé que des élections n’étaient "pas souhaitables", mais qu’en raison des circonstances, l’organisation d’un scrutin restait la meilleure option. Il a ainsi indiqué que les représentants des différents partis se sont entendus pour que le prochain scrutin ait lieu le 17 mars.
Pour l’heure, le Premier ministre pense déjà à former une prochaine majorité. Sa priorité, renouer son alliance avec les partis ultra-orthodoxes, qu’il considère comme des "alliés naturels". Benyamin Nétanyahou veut également maintenir l’accord avec deux partis de la droite dure, Israël Beiteinou, du ministre des affaires étrangères, Avigdor Lieberman, et le Foyer juif, du ministre de l’économie, Naftali Bennett. Ces derniers sont favorables à une colonisation tous azimuts dans les territoires palestiniens.
Ces derniers mois, les factions d’extrême droite et de centre-gauche s’affrontent au sein du gouvernement Nétanyahou sur diverses questions, particulièrement l’effondrement des pourparlers de paix avec les Palestiniens.