Les autorités indiennes ont annoncé aujourd’hui l’interdiction de la société de voiturage Uber de travailler à New Delhi suite au viol présumé d’une passagère par un chauffeur de la société.
Le chauffeur en question a été arrêté par la police hier, rapporte Le Monde aujourd’hui. Il est soupçonné d’avoir violé une passagère de 25 ans qui affirme avoir été agressée par l’employé de la société alors qu’elle rentrait chez elle après une soirée dans le sud de la ville de New Delhi.
Le suspect l’a ensuite conduite chez elle en la menaçant si elle racontait ce qui venait de se passer, mais elle a pu prendre une photo de la voiture et noter le numéro d’immatriculation. La police a annoncé l’avoir retrouvé dans un village de son Etat d’origine, l’Uttar Pradesh. Il devait être présenté aujourd’hui à un juge de la ville.
Les autorités de New Delhi ont expliqué qu’elles allaient entamer une procédure contre la société Uber qu’elles accusent de ne pas avoir vérifié les antécédents de ce chauffeur. Un responsable de la police a critiqué l’attitude de l’entreprise, indiquant que l’enquête souligne qu’aucun GPS n’avait été installé dans la voiture et qu’aucun antécédent n’avait été demandé sur le passé du chauffeur.
Cet incident survient alors qu’Uber, dont la croissance suscite de fortes tensions avec les taxis traditionnels, cherche à se développer en Inde en recrutant de jeunes chauffeurs dans les grandes villes tout en insistant sur son souci pour la sécurité. La société a réagi dans un communiqué en indiquant qu’elle travaillait avec la police pour résoudre « ce crime terrible » et a remis les éléments qu’elle détient sur le chauffeur.