Illustration/SIPA
Deux sœurs indiennes ont été félicitées pour leur acte de bravoure en frappant leurs agresseurs dans le bus qui les transportait chez elles à Rohtak ce vendredi.
Comme en témoigne cette vidéo, ces deux indiennes n’ont pas hésité un instant à riposter lorsqu’un groupe d’hommes les ont agressées.
La scène a été filmée par une femme enceinte qui a publié la vidéo sur les réseaux sociaux. Aarti et Pooja prenaient le bus pour rentrer chez elles dans l’État de l’Haryana situé dans le nord de l’Inde. "Importunées par trois hommes, les deux étudiantes de 19 et 22 ans décident de se défendre" a-t-on appris dans les colonnes de Metronews ce lundi confirmant une information de la BBC Hindi.
Questionnée sur la présentation des faits, l’une d’entre elles a confié à l’agence de presse Press Trust of India : "Le petit groupe d’hommes nous a adressé des gestes obscènes puis nous a menacées". Et de rajouter : "l’un des garçons a touché ma sœur de façon inappropriée. Après un échange tendu, il a appelé ses amis pour nous frapper. L’un a battu ma sœur pendant qu’un autre m’a attrapé par le cou". Cependant, "personne ne s’est avancé pour nous aider. Nous avons alors pris nos ceintures", a déclaré l’une des jeunes femmes à la BBC. Les autres passagers ne bougeaient pas d’un doigt devant les faits.
Aarti et Pooja ont raconté "s’être faites jeter du bus par le groupe d’agresseurs et avoir lancé une brique sur l’un d’eux avant qu’il ne prenne la fuite." C’est alors que les deux jeunes filles ont appelé le numéro vert destiné aux femmes victimes d’agression. "L’opérateur nous a dit qu’il rappellerait dans deux minutes. Mais nous n’avons reçu ni appel, ni aide", a affirmé Aarti. Une fois que le film a été diffusé sur les réseaux sociaux, la police s’est mise à la poursuite des agresseurs présumés. Ces derniers ont été arrêtés dimanche soir. De nombreux commentaires ont été recueillis comme les félicitations pour le courage de ces femmes, mais aussi les critiques à l’encontre des autres passagers qui sont restés passifs, voire moqueurs.
"Chapeau bas aux #RohtakBravehearts. Je méprise ces hommes qui sont restés assis et se sont contentés de regarder ce qui se passait", a écrit l’un des commentateurs, en anglais, sur twitter. De son côté, un porte-parole de la police de Rohtak, Ved Singh Nain, a promis qu’une enquête rapide serait exécutée pour éclaircir la situation. Par ailleurs, le chef de l’exécutif de l’Etat de l’Haryana, M.L Khattar a promis une récompense de 31 000 roupies (400 euros) à chacune des jeunes femmes.