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Ce vendredi, le pape François va se rendre en Turquie. Pendant 3 jours, il va défendre la place des chrétiens et le dialogue interreligieux dans un Moyen-Orient de plus en plus radical.
Malgré les efforts déployés par le pape François pour renouer le dialogue religieux avec la Turquie, il semblerait que les turcs soient indifférents à cette tentative d’approche. Les propos controversés tenus par le précédent pape Benoît XVI juste avant l’expansion de la rumeur entre violence et islam aurait envenimé la situation. Même si depuis, les tensions se sont apaisées, on remarque toujours la menace planer sur les chrétiens du Moyen-Orient.
A son arrivée en Turquie, le pape passera à Ankara le mausolée d’Ataturk. Le souverain pontife rencontrera ensuite le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, avant de s’entretenir avec le Premier ministre Ahmet Davutoglu, et le président des Affaires religieuses, Mehmet Gormez. Dans la foulée, il se rendra à Istanbul pour voir la Mosquée bleue et l’ancienne basilique byzantine Sainte-Sophie, transformée en musée. Une fois là-bas, il s’entretiendra également avec le patriarche de Constantinople, Bartholomée et la minuscule communauté catholique.
D’après l’agence spécialisée du Vatican, mentionnée par la Croix, le pape pourrait modifier son programme et partir à la rencontre des réfugiés irakiens et syriens. Un geste impatiemment attendu par tous depuis que Jorge Bergoglio avait déclaré vouloir soutenir, au Kurdistan, les irakiens chrétiens, orthodoxes et catholiques, ceux qui fuient l’expansion de l’état islamique.
Le souverain pontife prévoit également de renouer le lien avec la foi orthodoxe. "Ce sera un moment intense pour renforcer le chemin œcuménique non seulement avec l’Eglise de Constantinople mais aussi avec toutes les Eglises orthodoxes", un assez faible espoir sachant les tensions entre Rome et le patriarcat de Moscou.