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Six avions de chasse vont être stationnés en Jordanie. La France disposera alors de 15 appareils de combat dans la région.
Deux mois jour pour jour après le déclenchement de l’opération Chammal contre l’organisation terroriste Etat islamique, la France va renforcer un peu plus son dispositif militaire au Moyen-Orient. La décision finale appartient au président de la République, mais cette décision est désormais clairement évoquée au ministère de la Défense comme à l’état-major des armées.
« L’idée est de renforcer notre capacité en matière aérienne pour bombarder plus efficacement les positions tenues pas le groupe Etat islamique », explique un haut gradé. « Six appareils Mirage 2000 vont être mis à disposition du centre de commandement. Ils seront stationnés en Jordanie, sur une base dont nous ne dévoilerons pas le nom pour des raisons de sécurité, mais qui se situe au plus près du théâtre des opérations ». La Jordanie est en effet frontalière de l’Irak et de la Syrie.
Une fois que le feu vert sera donné par l’Elysée et la Jordanie, la France disposera alors de 15 appareils de combat dans la région, dont 9 Rafale stationnés aux Emirats arabes unis, d’un avion de ravitaillement C135-FR, d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2 et d’une frégate antiaérienne.
Un temps évoqué, l’envoi du porte-avions « Charles-de-Gaulle » dans cette zone de plus en plus agitée n’est pas totalement exclu, mais pas d’actualité non plus. « Pour l’heure, la question ne se pose pas. Nous faisons partie d’une coalition. Nous nous adapterons aux besoins », affirme une source diplomatique.