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Dans une lettre adressée à ses parents, Peter Kassig évoque toute sa crainte de mourir entre les mains de ses ravisseurs.
La liste macabre des décapitations perpétrées par Daech semble se gonfler notamment après la vidéo publiée dimanche par le groupe Etat Islamique, en représailles aux attaques aériennes orchestrées par les Etats-Unis en Syrie et en Irak. Les images montrent la décapitation de Peter Kassig, un américain de 26 ans dont l’identité a été révélée pour la première fois le 3 octobre dernier. Le jeune homme avait déjà prédit sa fin tragique dans une lettre qu’il a laissée à ses parents.
Comme l’un de ses compatriotes décapités par le Daech, Peter Kassig, enlevé il y a plus d’un an en Syrie, a également écrit quelques mots pour ses parents dans lesquels il fait part de sa frayeur. Voulant partager au monde entier l’histoire de leur fils, Ed et Paula Kassig ont décidé de la publier mi-octobre. Les parents de ce soldat reconverti en travailleur humanitaire n’ont pas voulu préciser comment ils ont pu recevoir la lettre, mais ils sont persuadés que tous les mots étaient bien ceux de leur fils. Toutefois, le courrier a été relu pour supprimer "des informations sensibles" non spécifiées.
"J’ai évidemment peur de mourir mais le plus dur est de ne pas savoir, de se poser des questions, d’espérer et de se demander si je peux même espérer quoique ce soit. Je suis très triste que tout cela ce soit produit et de ce que vous endurez à la maison à cause de cela", a confié Kassig dans sa lettre rapportée par Metro News ce lundi. Le jeune américain poursuit : "si je meurs, je pense que nous, vous et moi, pourrons au moins trouver du réconfort en pensant que je suis parti (en Syrie) pour tenter d’alléger les souffrances et aider ceux qui sont dans le besoin."
Dans sa lettre, Peter Kassig parle également de sa conversion à l’Islam. Selon ses parents, il a accepté volontairement sa captivité entre octobre et décembre 2013 lorsqu’il était dans une même cellule qu’un croyant musulman syrien. "Nous continuons à demander au gouvernement de cesser ses actions (militaires en Irak et en Syrie) et nous continuons à appeler les ravisseurs (de notre fils) à faire preuve de pitié et de le libérer", ont mentionné Ed et Paula Kassig en publiant cette lettre qui se termine par un : "Je vous aime" dont ils se souviendront à jamais.