SIPA/Illustration - Laurent Fabius
La deuxième ville de Syrie, prise entre deux feux, le régime de Damas et l’organisation Etat islamique, est, après Kobané, la seconde priorité pour Laurent Fabius. La France participe aux frappes de la coalition.
C’est dans une tribune publiée simultanément aujourd’hui dans Le Figaro et le Washington Post que le chef de la diplomatie française a attiré l’attention de la coalition internationale contre l’organisation Etat islamique : "Après Kobané, il faut sauver Alep", dit-il.
"Alep fait face aujourd’hui à la menace d’être prise en tenailles entre les barils d’explosifs du régime (syrien) et les égorgeurs de Daech (acronyme arabe de l’Etat islamique)", indique Laurent Fabius. Elle est divisée depuis juillet 2012 entre secteur Est, tenu par les rebelles, et les secteurs Ouest, loyalistes au régime de Damas.
"Bachar al-Assad et Daech sont les deux faces d’une même barbarie" visant à "anéantir l’opposition modérée" syrienne. "Abandonner Alep, ce serait condamner 300 000 hommes, femmes et enfants, à une alternative terrible : siège meurtrier sous les bombes du régime ou barbarie des terroristes de Daech", soutient-t-il.
"La France ne peut se résoudre ni à la fragmentation de la Syrie, ni à l’abandon des Aleppins à un sort atroce. C’est pourquoi, avec nos partenaires de la coalition, nous devons porter nos efforts sur Alep. Avec deux objectifs clairs : renforcer notre soutien à l’opposition modérée syrienne et protéger la population civile des crimes jumeaux du régime et de Daech. Après Kobané, il faut sauver Alep", conclut Laurent Fabius.
La France participe aux raids visant les positions de l’organisation Etat islamique en Irak, mais pas en Syrie où les Etats-Unis et les pays arabes sont actifs. La France entend soutenir l’opposition modérée syrienne, sans participer aux frappes qui, selon Paris, pourraient renforcer le régime de Bachar al-Assad.