Pakistan - Inde - Attentat suicide à la frontière Wagah / Crédit SIPA - K.M. Chaudary/AP
Un attentat suicide a eu lieu à la frontière entre le Pakistan et l’Inde causant un lourd bilan : au moins 55 personnes tuées et 120 blessés dont des femmes et des enfants.
Dimanche 2 novembre, dans la soirée, une cérémonie festive a viré au drame au Pakistan. Comme le rapporte 20 Minutes, le dernier bilan des autorités fait état d’au moins 55 morts et 120 blessés dans cette attaque survenue à la sortie de Wagah, principal poste frontière entre le Pakistan et l’Inde.
La presse régionale a d’abord indiqué que la déflagration était due à l’explosion d’une bouteille de gaz. Une information démentie ensuite par la police locale. "Tout indique qu’il s’agit d’un attentat-suicide", a précisé Mushtaq Sukhera, chef de la police du Penjab pakistanais. "Deux paramilitaires, des femmes et des enfants", comptent parmi les victimes, précise-t-il. Ce dernier souligne en outre que cet attentat est le plus meurtrier commis au Pakistan depuis celui contre une église de Peshawar (nord-ouest) ayant causé la mort de 80 personnes en septembre 2013.
L’attentat a été perpétré juste après une cérémonie quotidienne à la frontière entre l’Inde et le Pakistan, situé à la sortie de Lahore, la capitale de la province du Penjab, généralement épargnée par les violences. Chaque jour, des milliers de pakistanais et d’indiens se rendent de leur côté respectif de la frontière, à Wagah, afin d’assister à des célébrations hautes en couleur, avec de la musique et des petits défilés militaires, de façon à marquer la rivalité entre les deux puissances nucléaires rivales, Inde et Pakistan..
Mais alors que la foule commençait à rentrer chez elle, une forte explosion a retenti côté pakistanais, selon Amin Wains, chef de la police de Lahore. "Le kamikaze n’a pas réussi à pénétrer le dispositif de sécurité de la frontière, il s’est donc fait exploser juste à la sortie du poste-frontière lorsque les gens quittaient les lieux", a déclaré Tahir Javed, chef des Rangers, un corps de paramilitaires, pour la province du Pendjab.
Les autorités enquêtent actuellement pour savoir qui avait orchestré cet attentat. Trois groupes liés aux talibans pakistanais ont notamment revendiqué l’attaque : le Jundullah, le Jamaat ul-Ahrar et une faction du Waziristan du Sud.