En un mois, les frappes de la coalition ont fait 553 morts, dont une grande majorité de combattants de l’organisation Etat islamique. Ces frappes visent les positions des jihadistes qui assiègent la ville kurde de Kobané.
C’est l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) qui a rendu publique l’information relayée par Libération aujourd’hui. Rami Abdel Rahmane, directeur de l’institut basé à Londres, indique que les bombardements ont tué 464 combattants du groupe Etat islamique, 57 du Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, 32 civils dont 6 enfants et 5 femmes, depuis le 23 septembre. La très grande majorité de ces morts « ne sont pas des syriens », indique l’OSDH.
Les positions du groupe Etat islamique dans les environs de la ville kurde de Kobané sont les principales cibles de ces frappes. Frontalière de la Turquie, Kobané est défendue par les milices kurdes du PYD, ouvrant un nouveau front pour le groupe extrémiste qui est déjà ciblé par des frappes en Irak.
Les frappes de la coalition se sont intensifiées depuis le 13 octobre. Rien que pour les journées du lundi 13 et mardi 14 octobre, 21 attaques ont été menées par l’aviation américaine et les alliés. Kobané constitue un enjeu stratégique pour le groupe Etat islamique, car elle permettrait le contrôle d’une centaine de kilomètres de frontières, facilitant l’entrée de nouveaux combattants et la revente de pétrole de contrebande, sa principale ressource.