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De nouveaux heurts ont éclaté entre mardi et mercredi entre les forces de l’ordre et les manifestants à Hong Kong. Quarante-cinq personnes dont 8 femmes ont été arrêtées par la police.
La situation a connu une évolution brutale la nuit dernière à Hong Kong, rapporte aujourd’hui le site metronews.fr. Les heurts les plus violents depuis le début des manifestations pro-démocratie il y a deux semaines, opposent les manifestants aux forces de police qui ont procédé à des dizaines d’arrestations.
En début de matinée, aujourd’hui, des centaines de policiers tentaient de déloger les manifestants des barricades qu’ils venaient d’ériger sur une avenue proche du siège du gouvernement. Equipés de casques et de boucliers anti-émeute, ils ont chargé à coups de poing et de matraque les protestataires qui avaient déployé pour se protéger leurs parapluies, l’emblème de leur mouvement.
"Ils ont utilisé du spray au poivre sans raison ni avertissement", affirme Ben Ng, un étudiant de 18 ans qui se trouvait près d’une barricade nouvellement érigée lorsque les policiers ont avancé. Daniel Cheung, journaliste d’un portail d’information en ligne, affirme avoir été passé à tabac par des policiers. "Ils étaient plus de dix. Ils m’ont donné des coups de poing, de pied et de coude. Je leur ai dit que j’étais journaliste mais ils ne m’ont pas écouté", a-t-il raconté.
La police a affirmé avoir arrêté 45 personnes dont 8 femmes. Le ministre de la Sécurité Lai Tung-kwok a annoncé que plusieurs policiers avaient été suspendus après la diffusion d’une vidéo sur la chaîne locale TVB montrant les violences des forces de l’ordre.
Les protestataire exigent de pouvoir librement élire le prochain chef de l’exécutif hongkongais en 2017, alors que le Parti communiste chinois (PCC), craignant une contagion revendicative sur son territoire, entend garder le contrôle sur le processus électoral.