Le naufrage du ferry au large de la péninsule coréenne en avril a fait 300 morts. Le commandant encourt la peine de mort pour "homicide par négligence aggravée".
Le Sewol a fait naufrage le 16 avril au large de la Corée, rappelle aujourd’hui le site metronews.fr. A son bord se trouvaient de nombreux lycéens en voyage scolaire. Lors de son procès hier, le commandant a dit "mériter la peine de mort", mais s’est en revanche défendu d’avoir "sacrifié" les passagers pour sauver sa vie. Il a présenté ses excuses aux familles des victimes.
L’enquête a mise en évidence une conjugaison de facteurs tels que la surcharge, l’incompétence de l’équipage, des travaux d’agrandissement illégaux qui ont réduit la flottabilité du navire. La colère des famille est alimentée par les vidéo sur lesquelles le commandant du paquebot est en train d’être secouru, alors que les passagers bloqués à l’intérieur ont reçu la consigne de rester dans leurs cabines.
"Je demande sincèrement pardon aux victimes et leurs proches et je prierai pour eux jusqu’à la fin de mes jours", a bafouillé Lee Joon-Seok, 69 ans, devant le tribunal de Gwangju. L’officier affirme avoir ordonné à un membre d’équipage de faire une annonce aux passagers en leur demandant de mettre leurs gilets de sauvetage et de sauter à la mer, environ cinq minutes avant l’arrivée du premier navire de secours à bord duquel lui-même est monté.
Mais les vidéos tournées par des lycéens sur leurs portables, et retrouvées lors de la récupération des corps révèlent une tout autre version. Un message diffusé par haut-parleurs intime aux passagers de ne pas bouger alors que l’eau s’engouffre. Les couloirs sont à l’oblique, et ils ne peuvent plus les remonter. L’officier risque la peine de mort pour "homicide par négligence aggravée".