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La Royal Air Force ne s’est pas précipité. Après avoir lâché deux Tornados pour des vols de reconnaissances, le commandement aérien britannique a fini par les ordonner de frapper des cibles.
C’est le ministre de la défense britannique qui l’a annoncé le mardi 30 septembre. Le Royaume-Uni a mené ses premières frappes aériennes contre l’organisation de l’État islamique. Par contre ni l’heure ni la date des interventions n’ont pas été précisées.
C’étaient deux chasseurs-bombardiers Tornados qui ont détruit un poste d’artillerie et un véhicule équipé d’une mitrailleuse lourde. Les deux avions étaient en mission de reconnaissance lorsqu’on leur a demandé d’appuyer des troupes kurdes prises en tenaille par les jihadistes dans le nord-ouest de l’Irak.
Le Royaume-Uni ne s’est précipité à suivre les autres pays de la coalition dans les bombardements. Ces frappes sont les premières depuis que le Royaume-Uni s’est rallié, le vendredi 26 septembre, à la coalition militaire internationale après l’adoption par le Parlement d’une motion du gouvernement autorisant le recours aux raids aériens en Irak.
La Royal Air Force (RAF) s’appuie sur sa base aérienne à Chypre pour ses opérations. Les six Tornados de Chypre étaient engagés depuis plusieurs semaines déjà en Irak pour des missions de surveillance. Depuis le 26 septembre, ils ont effectué plusieurs sorties, équipés de bombes à guidage laser et de missiles, mais n’avaient jusqu’alors attaqué des objectifs.
Pour le commandement de la RAF, il n’y a pas lieu de se précipiter. "Lorsque nous faisons feu nous devons être absolument certains que nous visons des cibles de l’État islamique et qu’on ne tue pas des civils sunnites innocents. Sinon nous aurons l’effet inverse de celui visé", a affirmé le ministre des Affaires étrangère Philip Hammond.