Pour la liberté du Tibet, un tibétain s’est immolé en plein jour devant un poste de police. Le jeune homme de 22 ans est décédé.
Au Tibet, de nombreux tibétains ne supportent plus ce qu’ils considèrent comme une domination grandissante des Hans, ethnie fortement majoritaire en Chine ainsi que la répression de leur religion et de leur culture. Les moines bouddhistes se plaignent en outre de la surveillance policière et nombre d’entre eux subissent des campagnes de rééducation politique.
Depuis 2009, une vague d’immolation de tibétains (moines, nonnes ou laïcs) a été recensée, signe de protestation contre la mainmise des autorités communistes chinoises sur la culture et les ressources du Tibet. Si le dernier cas a été répertorié en avril 2014, la semaine dernière un jeune tibétain s’est donné la mort en s’immolant par le feu.
Selon la radio américaine Radio Free Asia (RFA) et l’ONG Free Tibet qui rapporte les faits ce jour, "âgé de 22 ans, Lhamo Tashi, s’est immolé en plein jour mercredi 17 septembre devant le poste de police Hezuo (Tsoe en tibétain), une bourgade du Gansu où il poursuivait ses études". Un Tibétain de Hezuo sous couvert de l’anonymat a déclaré à RFA qu’"il l’a fait pour la liberté du Tibet".
Selon un professeur d’université au Tibet, ces gestes de désespoir confirment les problèmes sérieux dans la relation entre Hans et tibétains. Malheureusement, très peu d’informations parviennent à l’extérieur des zones tibétaines car les autorités chinoises imposent un black-out sur les communications et interdisent à la presse étrangère de se rendre sur place.