Illustration-Chine-explosion/SIPA
Une série d’explosions s’est produite dans la région musulmane chinoise du Xinjiang dimanche 21 septembre suite à de vives tensions interethniques. Le bilan fait état d’au moins deux morts et de nombreux blessés.
D’après les informations recueillies auprès de Libération, "une série d’explosions a fait au moins deux morts et "de nombreux blessés" dans la région musulmane chinoise du Xinjiang, en proie à des vives tensions interethniques." Les explosions ont eu lieu dans trois sites différents incluant un quartier commercial situé dans le district de Luntai dans le sud du Xinjiang. Les autorités n’ont pas révélé les causes exactes des détonations. Toutefois, l’on sait que de nombreux d’attentats ont frappé le Xinjiang sachant que Pékin lutte contre une rébellion islamiste et séparatiste.
En outre, une partie de la population de cette région qui se trouve à l’extrémité occidentale du pays, notamment les Ouïghours formant la première ethnie, s’est endurcie au cours de ces dernières années et dénigre la tutelle chinoise. De nombreux Ouïghours se considèrent comme étant "colonisés" par les Han, de nouveaux arrivants de l’ethnie majoritaire en Chine.
Le Xinjiang est une région stratégique disposant de ressources naturelles abondantes. Par conséquent, le gouvernement central y a concentré des efforts d’investissements, mais les Ouïghours, non satisfaits, s’estiment toujours exclus de la forte croissance et surtout entravés dans la pratique de leur religion et de leur culture.
Les autorités définissent ces violences d’actes "terroristes" ou "séparatistes". Face à l’évolution alarmante de la situation, Pékin "a lancé ces dernières semaines une vaste campagne de répression, qui s’est traduite par plus d’un vingtaine d’exécutions annoncées officiellement, des centaines d’interpellations, des condamnations de masse suivant des procès expéditifs et des exhibitions publiques de "terroristes".", comme le rapporte Libération. Néanmoins, les experts témoignent de la réticence face à cette politique qui selon eux risque d’augmenter les tensions.