32 musulmans ont été abattus en seulement 2 jours dans le nord-est de l’Inde par des combattants issus de la tribu Bodo. Ces violences ethniques ont aussi fait fuir près de 5 000 villageois.
Des séparatistes du Front national démocratique du Bodoland (NDFB) qui réclament l’indépendance de leur région, située à la frontière du Bhoutan et du Bangladesh, ont attaqué des foyers musulmans, tirant sur des occupants qui étaient encore en plein sommeil.
Entre le 1er et le 2 mai dernier, 22 corps ont été découverts par des éléments de police locale. Le lendemain, ils sont encore tombés sur 9 autres corps, comprenant des femmes et des enfants, rapporte Libération.
Cette tuerie perpétrée contre la communauté musulmane aurait donc fait au total 32 victimes. Pour les enquêteurs, les séparatistes du NDFB ont voulu " punir " les musulmans pour ne pas s’être prononcés en faveur de leurs candidats lors des élections législatives qui se sont tenues récemment dans l’Etat d’Assam.
Suite à ces violences ethniques, près de 5 000 villageois ont fui leur habitation et un couvre-feu a été décrété dans plusieurs localités. De leur côté, les éléments de la police tentent de mettre la main sur les assaillants à travers une opération de grande envergure.
D’autres tensions meurtrières avaient opposé auparavant des musulmans et des membres de la tribu Bodo, qui en 2012, voulaient venger la mort de 4 jeunes de leur communauté. Bilan, pas moins de 100 morts et 400 000 déplacés.