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Ce transfert s’inscrit dans la politique du président américain Donald Trump de mener "la plus grande opération d’expulsions de l’histoire du pays".
Les États-Unis ont procédé au transfert aérien des 40 derniers migrants détenus sur la base de Guantánamo vers la Louisiane. L’annonce a été faite par un responsable du Pentagone le 12 mars. D’après Ouest France, cette relocalisation s’inscrit dans la politique migratoire stricte menée par l’administration Trump. Celle-ci prévoit d’agrandir la capacité du centre de rétention situé sur cette enclave américaine à Cuba. Le responsable n’a toutefois pas précisé le sort qui leur serait réservé une fois sur le sol américain.
À Guantánamo, un centre de rétention, distinct de la prison militaire encore en activité, accueille déjà plus de 200 migrants. L’objectif affiché par l’administration Trump est d’en faire une structure capable d’héberger jusqu’à 30 000 personnes. Cette expansion s’inscrit dans une politique de fermeté voulue par le gouvernement depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier. En effet, l’administration du président américain a largement mis en scène et médiatisé les expulsions de sans-papiers, notamment par des vols militaires et pour certains à destination de Guantanamo.
Durant sa campagne électorale, Donald Trump a multiplié les déclarations hostiles envers les migrants. Il les a accusés d’être des "criminels" qui "empoisonnent le sang" des États-Unis. Il a alors promis de lancer "la plus grande opération d’expulsions de l’histoire du pays", un projet qui prend forme à travers ces nouvelles mesures, renforçant le climat de tension autour de la politique migratoire américaine.