Le week-end dernier, des membres du personnel de l’ambassade des États-Unis à Haïti ont été évacués. Parallèlement, l’ambassadeur allemand a également quitté Port-au-Prince. Depuis quelques jours, la ville est confrontée à des violences perpétrées par des gangs.
Après une période de relative accalmie à Port-au-Prince le samedi, suivant plusieurs jours de violences, il a été rapporté le dimanche 10 mars que des diplomates américains, allemands et européens ont été évacués du pays. Une partie du personnel de l’ambassade américaine en Haïti a été évacuée de Port-au-Prince par hélicoptère, tandis que des mesures de sécurité ont été renforcées. L’ambassade réduira ses activités, a déclaré le porte-parole du département d’État. De plus, l’ambassadeur allemand et d’autres représentants de l’Union européenne ont également quitté Haïti, travaillant désormais depuis la République dominicaine "jusqu’à nouvel ordre", selon le ministère allemand des Affaires étrangères, selon les médias français comme TF1Info.
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Philippe Branchat, chef de l’Organisation internationale pour les migrations pour Haïti, a décrit Port-au-Prince comme une "ville en état de siège" alors que des bandes armées attaquent des sites stratégiques depuis plus d’une semaine. Ces gangs exigent la démission du Premier ministre Ariel Henry, actuellement bloqué à Porto Rico après un voyage au Kenya. À Nairobi, il a signé un accord pour l’envoi de policiers kényans en Haïti, conformément à une décision du Conseil de sécurité de l’ONU. Ce lundi 11 mars, des représentants américains, français ou encore canadiens de la France, du Canada et de l’ONU rencontreront la Caricom (Communauté des Caraïbes) en Jamaïque en marge d’une réunion d’urgence.
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