Le peuple haïtien réclame la démission du président Jovenel Moïse ...
Après les violents rixes entre les manifestants et les forces de l’ordre en plein centre de Port-au-Prince, le président haïtien Jovenel Moïse est sorti de son silence via une déclaration préenregistrée diffusée à la télé publique. Dans des propos rapportés par la presse française, dont Le Monde, le chef d’état s’exprime en créole : "je ne laisserai pas le pays aux mains des gangs armés et des trafiquants de drogue". Depuis le début des hostilités le 7 février, au moins sept personnes ont perdu la vie.
Jovenel Moïse est au pouvoir depuis 2 ans, il refuse de démissionner et n’entend pas la mise en place d’un régime de transition. "Nous avons déjà connu une série de gouvernements de transition qui ont donné un paquet de catastrophes et de désordres", a-t-il indiqué.
Le président haïtien appelle ses opposants à la discussion pour trouver une solution à la crise. Jovenel Moïse a assuré qu’un "paquet de mesures a été pris par le gouvernement : j’ai demandé au premier ministre de venir les expliquer et les appliquer rapidement pour soulager notre misère".
La colère des Haïtiens est montée d’un cran après la publication, fin janvier, d’un rapport de la Cour supérieure des comptes sur la gestion et les possibles détournements de près de deux milliards de dollars (environ 1 772 000 euros) du fonds Petrocaribe. Il s’agit d’un programme d’aide que le Venezuela a offert à Haïti en 2008.
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