À l’occasion de la 10e conférence scientifique sur le Sida (IAS) à Mexico, un traitement préventif contre le VIH ainsi que plusieurs améliorations de la qualité de vie des patients ont été présentés.
Une étude ANRS "Prévenir" sur la PrEP (prophylaxie pré-exposition), relative au traitement préventif contre le VIH, a été dévoilée, jeudi 25 juillet, lors de la 10e conférence scientifique sur le sida (IAS) à Mexico. Elle a été menée sur 3 000 hommes homosexuels en Île-de-France, depuis 2017.
Ces personnes avaient toutes des comportements sexuels à risque, note le Pr Jean-Michel Molina, pionnier de la PrEP. Il a aussi indiqué que ce traitement est efficace à près de 100%. Seuls trois volontaires sur les 3 000 ont dû arrêter ces comprimés en raison de troubles digestifs.
La prise d’un médicament antirétroviral a été proposée à une population à risque durant des années pour éviter une contamination. Son efficacité a été prouvée, cependant celle-ci reste contraignante.
L’OMS a intégré dans ces recommandations la prise du traitement avant chaque rapport à risque, et non plus en continu. Dans tous les cas, les deux méthodes ont fait leurs preuves, selon l’étude "Prévenir".
"À l’avenir, on pourra peut-être même obtenir le même résultat grâce à un implant à "action prolongée", a précisé un chercheur pour le laboratoire américain Merck & Co. Cet implant pourrait diffuser une dose suffisante durant au moins un an, relate RTL. Il faudra de nouvelles études afin de montrer si l’implant offre la même protection contre le VIH que la prise orale de médicament. De l’autre côté, la perspective d’un vaccin progresse lentement.
Il existe de nombreux projets pour alléger le quotidien des séropositifs et réduire le coût de leur traitement tout en maintenant le virus en sommeil, rapporte RTL. Dès 2020, des injections d’antirétroviraux toutes les semaines, devraient remplacer les comprimés quotidiens.
L’IAS a aussi présenté une autre piste pour que les patients ne prennent plus la trithérapie tous les jours, mais un jour sur deux. "La prise de comprimés quatre jours sur sept permet de conserver le même niveau d’efficacité", a dévoilé l’étude française Quatuor menée par l’ANRS.
>> A lire aussi : VIH Sida : des chercheurs américains ont réussi à éliminer le virus chez des souris