Pour le procureur général Tarek William Saab, le reggaeton incite à la drogue, la misogynie, l’infidélité, la délinquance ou encore la prostitution.
Le reggaeton est un genre musical très populaire en Amérique latine. Certains titres sont connus mondialement, comme "Despacito" de Luis Fonsi (2017) ou "Chantaje" (ft. Maluma) de Shakira, rappelle Ouest France.
Au Venezuela, le procureur général Tarek William Saab veut faire interdire cette musique dans les espaces publics, notamment ceux destinés aux enfants. Selon lui, le reggaeton promeut la drogue, la misogynie, l’infidélité, la délinquance ou encore la prostitution.
Le magistrat a réussi à mobiliser plus de 200 personnalités : musiciens, artistes, journalistes... sur le sujet. Sur le réseau social X, il a indiqué qu’ils ont réfléchi à l’importance d’initier un débat sur les conséquences pernicieuses de permettre le libre accès des enfants et adolescents aux messages misogynes et dénigrants, en particulier dans l’environnement scolaire où étudient les mineurs.
"J’ai vu des enfants de 2 et 3 ans danser en mimant une relation sexuelle", a-t-il souligné, selon le média El Estimulo. Tarek William Saab a noté que dans le monde entier, les maternelles écoutent du reggaeton. Il a ainsi menacé que si cela se produit au Venezuela, le ministère public chargera la direction de l’établissement ou l’enseignant.
Face à cette situation, le procureur compte instaurer des mesures plus globales. Une pétition a été mise en place pour réglementer ce genre de musique. Elle évoque notamment une application stricte de la loi de responsabilité sociale de la radio, télévision et des médias en ligne. Ce texte impose aux médias de ne pas diffuser des contenus inadaptés aux enfants.
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