Lors d’une cérémonie tenue au Palais législatif à Caracas, Nicolas Maduro, président du Venezuela, a approuvé un projet de loi visant à officialiser la revendication des deux tiers du territoire de son pays voisin, le Guyana.
Le président poursuit son plan visant à étendre la souveraineté vénézuélienne sur la majeure partie du territoire du Guyana jusqu’à la Rivière Essequibo. "Le deuxième chapitre établit la création et les limites de l’état numéro 24, l’État de Guayana Esequiba dans l’organisation politique et territoriale de la République bolivarienne du Venezuela", affirme-t-il, comme le rapporte Martinique 1ere.
Nicolas Maduro affirme que cette région, abondante en pétrole et en minéraux, aurait été injustement prise au Venezuela au 19e siècle. À ce jour, aucune stratégie claire n’a été développée concernant la mise en œuvre de cette loi et l’établissement de systèmes de gouvernance dans le territoire en question. "Nous disposons des instruments nécessaires pour progresser vers le redressement intégral de la Guayana Essequiba. Le rêve de nos libérateurs vaut la peine d’être sauvé", a-t-il expliqué.
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Le projet de loi vénézuélien pour l’élection présidentielle de juillet 2024 autorise l’exclusion des candidats soutenant les revendications du Guyana sur un territoire disputé. Nicolas Maduro critique le président du Guyana, l’accusant d’être manipulé par les États-Unis et de ne pas gouverner de façon autonome. Il affirme que le Guyana est sous l’influence du Southern Command, de la CIA et d’ExxonMobil.
Maduro accuse le Southern Command de construire des bases militaires près de la frontière vénézuélienne. Le président du Guyana réplique en dénonçant les manœuvres hostiles du Venezuela sur son territoire.