Un "regain de tension" est observé au Venezuela depuis l’élection présidentielle de la fin juillet. La France a recommandé à ses ressortissants d’éviter ce pays "sauf raison impérative".
Le Centre de crise et de soutien du ministère français des Affaires étrangères a publié des recommandations face à la crise qui touche actuellement le Venezuela. Dans un avis aux voyageurs publié dimanche 15 septembre, la France a conseillé à ses ressortissants d’éviter le pays "sauf raison impérative". Ce dispositif a été justifié par le "regain de tension" observé dans cet Etat d’Amérique du Sud depuis la présidentielle de la fin juillet, rapporte France Info.
Les autorités vénézuéliennes ont arrêté trois Américains, deux Espagnols et un Tchèque, accusés d’être liés à un complot présumé visant à "déstabiliser" le pays.
Le Centre de crise et de soutien a tenu à préciser que pour les personnes déjà sur place, qu’il est très fortement recommandé de se "tenir éloigné de toute manifestation ou rassemblement à caractère politique et de se tenir informé de la situation politique et sécuritaire". "De même, il est recommandé de s’abstenir de toute expression sur la situation politique vénézuélienne dans l’espace public", a-t-il renchéri.
D’importantes manifestations ont eu lieu au Venezuela après l’annonce de la réélection du président Nicolas Maduro faisant 27 morts et 192 blessés. D’après une source officielle, 2 400 personnes ont été arrêtées.
Les pays de l’Union européenne se sont refusés jusqu’à présent à reconnaître un vainqueur, tandis que Washington a reconnu Edmundo Gonzalez Urrutia. Depuis une semaine, ce dernier est exilé en Espagne, car il est menacé de prison dans son pays.
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