Cette perquisition menée dans les bureaux de l’opposant, Juan Guaido, reconnu comme président par intérim du Venezuela par une cinquantaine de pays, a été dénoncée par la députée d’opposition, Delsa Solorzano.
Cagoulés, vêtus de noir et armés, des agents des services de renseignement vénézuéliens (Sebin) ont perquisitionné mardi les bureaux de l’opposant Juan Guaido situés à Caracas. L’opposant qui s’est autoproclamé président du Venezuela est en déplacement en Europe au moment où les faits se sont produits. "On vient de nous confirmer que des fonctionnaires du Sebin sont à l’intérieur du bureau du président Guaido", a déclaré la députée d’opposition Delsa Solorzano qui a dénoncé cet acte. "Quelle que soit la procédure en cours, ils la mènent sans autorisation (...) sans témoins et ils n’ont pas montré de mandat de perquisition", a-t-elle ajouté sur les propos relayés par Le Figaro.
Delsa Solorzano affirme avoir eu un entretien avec des agents de sécurité du bâtiment abritant les bureaux de Juan Guaido, reconnu comme président par intérim du Venezuela par une cinquantaine de pays. Une vidéo diffusée par un autre député d’opposition, Angel Torres a montré deux agents encagoulés à l’entrée des bureaux de Juan Guaido. Ils étaient inoccupés au moment de l’arrivée des forces de sécurité. Plusieurs autres députés sont arrivés sur les lieux. Cette perquisition fait suite à l’arrestation dans la matinée d’un député de l’opposition qui se rendait au Parlement.
Sur Twitter, Juan Guaido a laissé échapper sa colère. "Dictature lâche ! Alors que je suis en tournée, consolidant mon soutien pour surmonter la tragédie que vivent les Vénézuéliens, ils s’exhibent sans honte : ils enlèvent le député Ismael Leon et ouvrent notre bureau", a-t-il écrit.
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