Avec une panne d’électricité de plus de trois jours, le Parlement a décrété l’état d’alerte au Venezuela à la demande de Juan Guaido.
Alors que le Venezuela a été privé d’électricité pendant près de 4 jours, lundi 11 mars, l’opposant Juan Guaido a placé le pays dans un "état d’alerte", a rapporté le journal Le Figaro. Selon un décret soumis au Parlement, "l’état d’alerte est décrété en raison de la situation catastrophique due à cette panne". Devant les députés, le président par intérim et non moins président du Parlement a fait également appel à la "coopération internationale".
Le président Nicolas Maduro a décidé de poursuivre la suspension des activités scolaires et du travail comme lundi, selon le ministre de l’Information Jorge Rodriguez. Juan Guaido a, de son côté, appelé la population à manifester dans tout le pays. "Demain (mardi 12 mars), à trois heures, tout le Venezuela dans les rues !", a-t-il exhorté. "Nous n’allons pas laisser se normaliser cette tragédie", a-t-il insisté.
Dans cette même lignée, le Parlement a aussi décrété la suspension des livraisons de 90 000 barils de pétrole à Cuba. Les députés ont ainsi avancé la nécessité de faire "des économies d’énergie", alors "il n’y aura plus de pétrole pour Cuba !". Selon le constat, cette décision a peu de chances d’être appliquée tant que Nicolas Maduro reste au pouvoir.
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Selon la constitution, l’annonce de cet "état d’alerte" devrait théoriquement débloquer les 250 tonnes d’aides humanitaires stockées depuis le 23 février aux portes du pays. Des vivres et des médicaments que Nicolas Maduro qualifie de "tentative masquée d’intervention militaire américaine".
D’ailleurs, il a aussi formulé que cette panne est une attaque "cybernétique" fomentée par les Etats-Unis.
"Un scénario hollywoodien", a répliqué Juan Guaido qui a dénoncé "la corruption et l’impéritie" des services publics chargés de l’électricité.